Depuis mon enfance, j’ai toujours été fasciné par les arts martiaux en général.
J’ai malgré tout commencé assez tard, puisque j’avais 27 ans. Dans un premier temps, j’ai débuté par le Viet-vo-dao (art martial vietnamien) puis, 4 ans après, je me suis mis au TaiChiChuan sur les conseils de mon professeur pour équilibrer un petit problème de tension artériel élevée.
Après 10 années passées à étudier le Taichichuan style Yang ainsi que le Qi Gong, j’ai découvert le style Zhaobao à Paris que j’ai étudié pendant 3 ans, puis je suis parti étudier en Chine au bourg de Zhaobao pour approfondire ce style.
En 2006 j’ai rencontré à Zhaobao un Maitre qui, par sympathie, a accepté de me loger et de m'enseigner le Zhaobao «Cheng Jia San He Yi Taichichuan».
Au village de Zhaobao il y a beaucoup d’écoles différentes de ce style.
La traduction de cette école est «3 en 1» c’est-à-dire l’étude de:
1 L’enchainement à main nue qui comporte environ 75 séquences et les enchaînements avec armes.
2 Les Tui Shou : soit le travail avec un partenaire ; cette étude à deux se fait dans la douceur et en gardant le contact avec son partenaire.
3 San Shou : soit les applications libres avec partenaire.
Cette école a été fondée par le grand Maitre Zhang Yan qui est le descendent de la 6ème génération du style Zhaobao Taichichuan, et actuellement au sein de ce style, l’école « Cheng Jia San He Yi » est la plus ancienne encore représentée.
Maitre Zhang Yan était un grand «chercheur» dans les arts martiaux et il a beaucoup apporté à ce style, notamment au sujet des armes, puisqu’il se pratiquait traditionnellement 19 armes. Il était aussi médecin et a soigné beaucoup de monde avec le Taichichuan.
Notre école «Cheng Jia San He Yi Zhaobao Taichichuan» a été récemment rebaptisée «Hou Shi Taijiquan» en l’honneur de Maitre Hou Chunxiu 10ème génération, fidèle représentant de cette lignée.
L’étude commence par un travail sur les fondamentaux pratiqué régulièrement; pour cela ils ont sorti plusieurs séquences de l’enchainement pour les travailler séparément. Ensuite, une fois ces séquences assimilées, nous pouvons commencer l’enchainement des 75 séquences tout en continuant le travail des fondamentaux (qui se nomment en Chinois «Ji ben gong» pour certains et «Dan Shi» pour d’autres); cela peut prendre une à plusieurs années en fonction de l’assiduité. Voici le premier travail de mémorisation de l’enchainement.
Ensuite, nous abordons dans le 2éme niveau toute la subtilité du Taichichuan, soit l’enracinement, la fluidité, l’harmonisation de la gestuelle et la synchronisation du haut et du bas du Corps. C’est ce travail qui nous permettra d’engendrer cette force qui caractérise le Taichichuan. Cette force est différente des styles qui axent leur exercice sur la force musculaire. Les Chinois la nomment la force souple.
Selon Maitre Ma, ce niveau demande 4 années de travail à raison de 30 enchainements par jour soit près de 3 heures 30 de pratique quotidiennement. En respectant ce programme, il est possible d’atteindre un bon niveau dans l’art de la Boxe du Taichichuan.
En revanche, pour l’entretien, une demi-heure par jour suffit pour atténuer les petits soucis de santé et obtenir un bien-être général.